La date du 20 mai 2019 est une date à marquer d’une pierre blanche pour les parents de Vincent Lambert, mais pas pour les internautes.
En effet, la Cour d’appel de Paris, pour leur plus grand soulagement, a ordonné que les traitements de leur fils soient repris. La décision de la Cour d’appel de Paris est venue tout bousculer dans l’affaire Vincent Lambert. Elle a ordonné la reprise des traitements de celui-ci.
📺 L’avocat des parents de #VincentLambert salue une « remontada » après la décision ordonnant la reprise des soins….
Se réjouir et crier « on a gagné » alors que l’on ne fait que rallonger les souffrances de #VincentLambert. L’indécence…
Pensées pour la femme de #VincentLambert pic.twitter.com/1AE7q0pAIl— ADMD – France (@ADMDFRANCE) May 21, 2019
Un des avocats se laisse emporter par l’émotion et tient des propos qui créent la polémique.
Les circonstances ne laissaient place qu’à l’euphorie et à la joie pour cette grande « victoire » octroyée par la justice. L’émotion était forte, tellement forte que l’un des avocats des parents du principal intéressé a fini par tenir des propos qui en choqua plus d’un.
Ses propos n’étaient ni vulgaires, ni cocasses, ou encore dégradants, ils étaient tout simplement hors-contexte.
Devant les caméras, Me Jean Paillot a expliqué :
“C’est une grande victoire, ce n’est que la première des victoires. C’est la remontada”.
Tout commence avec ce mot « remontada ». C’est en effet, un terme utilisé dans le milieu sportif pour qualifier une remontée spectaculaire d’une équipe jusque-là donnée perdante.
Vincent Lambert: la Cour d’appel de Paris ordonne la reprise des traitements pic.twitter.com/XNiyBDIzb5
— BFMTV (@BFMTV) May 20, 2019
Malheureusement la richesse du vocabulaire sportif de l’avocat n’était pas du goût de tout le monde.
L’association de Jean-Luc Romero, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a partagé son indignation sur Twitter, comme de nombreux autres internautes d’ailleurs.
Cela rappelle le cas du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui, récemment, avait été sujet à une polémique à cause des mots qu’il avait utilisés lors de l’incident de la Pitié-Salpêtrière. Il a même été qualifié de « menteur incompétent » à cause de ses propos.
Comme le disait Daniel Pennac : « Les mots comme les armes partent tout seuls », Me Jean Paillot en est un parfait exemple.
Il paraît évident qu’il faille choisir les bons mots pour chaque circonstance. Malheureusement, il arrive parfois que les mots ne reflètent pas totalement le langage du coeur.
En attendant, les avocats des parents de Vincent Lambert sont attendus mardi matin au centre hospitalier de Reims pour vérifier la reprise, au moins provisoire, des traitements. Une décision qui ne réjouit pas tout le monde.